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Le bâtisseur de narration

Imprégné par la littérature d’anticipation, grandissant sur un territoire marqué par la religion, faisant ses premières armes dans le jeu vidéo, Olivier Poizac construit aujourd’hui une peinture narrative éparse, nourrie par ses éclats de vie passée. Une picturalité qui explore de multiples esthétiques où la figuration emprunte une voie surréaliste parsemée de pixels, mélangeant des codes classiques à une imagerie moderne.

Dans l’espace de la toile, l’artiste interroge notre société contemporaine en injectant des réminiscences personnelles dans les interstices mystérieux de la composition. Inspirée par le livre Le Guérisseur de cathédrales de Philip K. Dick, son exposition du même nom convoque des figures iconiques, presque totémiques, pour questionner la religion, la jeunesse, les migrants, l’homme et la femme dans son environnement, l’évolution de nos systèmes et ses mutations.

Au rez-de-chaussée de l’Espace Vallès se déploie une série de grands portraits solitaires dans des mises en scène caustiques plaçant le regardeur face à un questionnement philosophique. Le cabinet de curiosité esquissé à l’étage prolonge l’exploration de l’être à travers le pinceau et le crayon, tandis que la galerie de petits formats qui s’en suit déroule une fresque où le sublime se frotte au mystérieux désenchanté. Une résurgence de la figuration qui s’emploie à dépeindre un monde enclin à la dystopie, contre lequel Olivier Poizac appose sa touche lyrique, et quelque peu cynique.

Le Guérisseur de cathédrales, à l’Espace Vallès (Saint-Martin-d’Hères) jusqu’au samedi 17 février

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