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Les images (im)mobiles d'Olivier de Sépibus

Tantôt photographie poreuse, tantôt cliché pictural, la Montagne défaite d’Olivier de Sépibus s’affiche dans les jardins du Musée de l’Ancien Évêché. Une balade sur les massifs alpins où l’œil photographique capture l’invisible.

Dans les fissures de la roche, l’histoire terrestre raconte son évolution. Une mutation sédimentaire qui semble figée à l’échelle humaine mais qui opère des grands écarts si l’on se réfère à celle du globe. Avec sa Montagne défaite, Olivier de Sépibus mène ainsi une étude photographique de cette géologie montagneuse.

Présentée dans le cadre de la manifestation iséroise Paysage > Paysages, l’exposition déploie dans les jardins du Musée de l’Ancien Évêché un panorama où la matière brute est animée d’un mouvement invisible. La minéralité du désert rocheux oscille entre découpe analytique et abstraction. Le grain de l’image flirte avec une forme de picturalité séduisante qui donne vie à ces massifs alpins, se détachant lentement de leur cœur de pierre.

Malgré la conquête de l’homme, la montagne demeure sauvage et indomptable dans l’espace carré de la photographie où la surface arpentée se meut suivant les différentes couches. Une nature saisie avec délicatesse par Olivier de Sépibus pour un voyage au creux des glaciers parsemés de failles, dans lesquelles les rapports d’échelle se percutent pour un éternel éphémère de la montagne.

Montagne défaite, au Musée de l’Ancien Évêché jusqu’au mardi 20 mars

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