De Vichy au maquis
En 1940, l’École nationale des cadres de l’État français s’installe dans le château d’Uriage. Cherchant à former « l’homme nouveau », l’établissement s’éloigne peu à peu des principes du régime de Vichy qui ferme les lieux fin 1942. L’exposition Former l’élite, Uriage 40-42 du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère propose de remonter le fil de l’histoire pour découvrir le destin particulier de cette école.
Après avoir traité du maquis dans la bande dessinée, le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère repart quelque temps en arrière. Sa nouvelle exposition, intitulée Former l’élite, Uriage 40-42, entend clarifier la chronologie et le contenu de la première École nationale des cadres de l’État français installée dans le château d’Uriage. Car aujourd’hui encore, certaines confusions sont faites quant au rôle de cet établissement nous assure la directrice du musée.
Ouverte puis fermée par le régime de Vichy entre 1940 et 1942 pour laisser place en janvier 1943 à la milice, l’école était initialement vouée à former « l’homme nouveau » et vit notamment passer entre ses murs François Mitterrand. Son directeur Pierre Dunoyer de Segonzac animait ce lieu dont, au début, la pédagogie collait avec la politique en vigueur à Vichy, mais qui, au fil des mois, dérangea le pouvoir en place du fait de sa liberté de penser.
En dévoilant l’ADN de cette première école, de sa création jusqu’à l’engagement dans la clandestinité résistante d’anciens « Uriagistes », l’exposition met en exergue l’importance de cette formation à travers des cartes, des articles, des photographies et des vidéos, et rétablir la véritable histoire.
Former l’élite, Uriage 40-42, au Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère jusqu’au lundi 21 mai 2018