Lesdiguières, le grand dauphinois
Au jeu des devinettes sur les illustres personnages oubliés du coin, le duc de Lesdiguières (1543-1626) est prince. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir, à Grenoble, une rue, un lycée et un stade à son nom. Pour percer ce mystère citadin, et dans le cadre de l’événement "2017, année Lesdiguières", le Musée dauphinois nous fournit quelques éléments de réponse.
Si Lesdiguières était un personnage du jeu "Qui est-ce ?", il y a fort à parier qu’il gagnerait souvent. Afin de réhabiliter cet acteur majeur de l’histoire du Dauphiné et de France, le département de l’Isère a proclamé 2017 "année Lesdiguières", pour marquer le 400e anniversaire du mariage du duc avec sa seconde épouse Marie Vignon. Une union importante puisque cette dernière a converti son mari au catholicisme, faisant de lui le dernier connétable de France (le plus haut grade au sein de l’armée française).
Inauguré en mars avec l’exposition La splendeur des Lesdiguières, le domaine de Vizille au XVIIe au Musée de la Révolution française de Vizille (exposition visible jusqu’au 12 mars 2018), ce cycle se poursuit au Musée dauphinois pour une découverte ludique et magistrale intitulée Lesdiguières, le prince oublié.
TOUT D'UN PRINCE
Ce prince oublié est François de Bonne de Lesdiguières. Né en 1543 Saint-Bonnet, situé dans la province du Dauphiné (le Champsaur) et décédé en 1626, celui qui allait devenir duc puis connétable de France en 1622 a connu une ascension fulgurante.
Chef de guerre des protestants du Dauphiné durant les guerres de religion, remarquable bâtisseur qui a marqué l’empreinte urbaine grenobloise et politique proche d’Henri IV : l’exposition dévoile la vie de Lesdiguières à travers des toiles, des objets militaires et religieux ainsi que des ouvrages. Une présentation récréative et interactive menée de pièce en pièce par un personnage costumé projeté en vidéo qui nous sert de guide, pour un moment d’histoire divertissant.
Lesdiguières, le prince oublié, au Musée dauphinois jusqu’au lundi 16 juillet 2018