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L’écriture du corps

D’expositions en propositions, le Grenoblois Joseph Caprio continue de séduire, ou déstabiliser, le regard. À la galerie Le talent c’est l’envie, la rétine est envoûtée par le Corps de ballet photographique qui mêle à la fois le beauté du geste et la force du mouvement.

Ses premiers faits de ballet remontent au milieu des années 1970. Depuis, Joseph Caprio n’a cessé de capturer le corps des danseurs, des premiers pas de Jean-Claude Gallotta aux enchaînements contemporains de l’Américain William Forsythe. C’est ainsi que sur les murs de la galerie Le talent c’est l’envie se déploie d’un seul geste puissant un panorama chorégraphié en mouvement, le flou vibratoire infiltrant le net révélé par le clair-obscur de la scène. Les corps écrivent la danse, la lumière écrit la photographie. La lumière, le Grenoblois semble effleurer du regard produisant un grain photographique sensible.

Pour cette exposition intitulée Corps de Ballet, Joseph Caprio présente également une série plus récente où sa volonté de « transcender l’homme » se met à nu de voiles en sculptures. Investissant l’enceinte de l’Ancien Musée de Peinture, le photographe amène son modèle à une performance qui joue sur l’im-mobilité. Le corps est magnifié, statufiée dans un espace où la peau devient poreuse au contact du décor, hyperbole de la condition éphémère de l’homme.

En miroir à cette danse du nu, les sculptures Jean Ribera complètent un ballet, sous forme mécanique.

Corps de ballet, à la galerie Le talent c’est l’envie jusqu’au dimanche 26 novembre

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