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Une peinture intemporelle

Avec La Belle peinture, Spacejunk dévoile des grands noms de la peinture contemporaine œuvrant en plein pop surréaliste, pour une fresque picturale déroutante. Dix artistes s’affichent ainsi que les murs du centre d’art, entre classicisme esthétique et satire sociétale.

La nouvelle proposition du centre d’art Spacejunk est tapissée d’un doux paradoxe sémantique et plastique. Intitulée La Belle peinture, cette exposition collective présente dix artistes nord américains pour qui la peinture classique sert de cheval de bataille à une critique contemporaine et à un détournement des codes populaires par une touche pop surréaliste saisissante. Paradoxe car malgré la beauté technique de la picturalité, les sujets dépeints dressent un panorama ambigüe où l’œil est attiré par la forme tout en étant quelque peu révulsé par des univers sombres, voire gores, fondus dans un glacis de quiétude.

C’est donc avec le savoir faire des peintres flamands du XVe siècle que Nicolas Verlato démonte les icônes d’aujourd’hui avec une Madonna sculpturale, tandis que Peter Ferguson dévoile des portraits satiriques à l’esthétique baroque. D’autres conservent la pratique des grands maîtres classiques mais l’appliquent avec une modernité décalée à l’image de la toile de Shwan Baber où les corps fusionnent avec nervosité dans la matière ou celle de Dan witz dans laquelle l’hyperréalisme transcendant une scène tendue. Une narration picturale contemporaine pleine de promesse, pour une bien belle exposition.

La Belle peinture, à Spacejunk jusqu’au vendredi 10 novembre

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