La poussière fantomatique de Nanouck Braque
D’un éclairage flou surgit une histoire nébuleuse, saisie par la photographie de Nanouck Braque. Pour son exposition Dormir entre deux chats et un taille crayon, actuellement au Bauhaus, l’artiste déploie un panorama visuel cinématographique où la mise en scène raconte l’éphémère à travers une poésie esthétique sombre.
Telle une trainée de poudre, Nanouck Braque égraine sa narration cinématographique à la tombée de la nuit pour la saisir dans un jet de lumière. Et s’il lui arrive de Dormir entre deux chats et un taille crayon, il semblerait qu’elle ait photographié ses fantômes oniriques entre deux rêves éveillés.
Ondulant sur une pellicule lynchienne à la lisière de l’inquiétant, versant par moments dans une vision trouble psychédélique, Nanouck Braque parcourt un chemin ponctué d’errances duquel elle ramène des clichés sous forme de nature morte nocturne entre courbes sensuelles, reflets nébuleux et végétation picturale. Au creux de la nuit sombre ou à la tombée du manteau bleu, elle esquisse par la photographie un récit entre chien et loup où les clairs-obscurs révèlent les détails de l’histoire qui habite le bois.
De paillettes minérales en gouttelettes scintillantes, la photographe compose un énigmatique panorama visuel sur le fil d’un songe, et se raconte par bribes à travers le titre de l’exposition. Des photographies, où la mise en scène pénètre l’irréel, à découvrir au Bauhaus.
Dormir entre deux chats et un taille crayon, au Bauhaus jusqu’au jeudi 4 mai