Marielsa Niels de corps en corps
Avec la série À fleur de corps, Marielsa Niel explore l’esthétique du nu telle une quête d’intériorité de l’être. En confrontant trois générations, elle capte par les courbes et le grain de la peau toute la fragilité humaine avec finesse, en tons de gris, sur les murs de la galerie Ex Nihilo.
Effleurer un corps revient à caresser une conscience, une âme en laquelle s’inscrit inlassablement une substance existentielle. Cette fragilité humaine, Marielsa Niels la frôle en photographie avec une fugacité délicate dans la série intitulée À fleur de corps. Dévoilant un grain photographique à se confondre charnellement avec celui de la peau, les clichés explorent trois générations par le prisme du nu. Sur les murs de la galerie Ex Nihilo s’établit alors un lien dans l’intimité de la chair entre les modèles âgés de deux, trente et soixante ans.
Capturant l’essence des êtres par le lyrisme des courbes corporelles, l’artiste cherche la profondeur du sujet, sans provocation ni gratuité outrancière dans l’image, mais avec une réelle finesse, tel le souvenir d’un corps éprouvé. Par des lignes abstraites ou des détails sensuels, les formes s’imprègnent sur un doux nuancier gris offrant transparences et empreintes éphémères, grâce à des papiers calques et un tirage sur charbon. L’enveloppe physique devient mémorielle, plongeant le regard dans l’intériorité des personnes, qui s’entremêlent corps à corps, qui s’effleurent psychiquement.
À fleur de corps, à la galerie Ex Nihilo jusqu’au samedi 25 mars