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Tandem photographique

Au milieu des perspectives urbaines de l’Europe, un dandy à l’élégance décalée prend la pose, parfois en plein vol, sous l’objectif surréaliste d’une photographe qui sévit en noir et blanc. Le dandy, c’est Erik K, la photographe Lea Lund. Nomades, le fruit de cette collaboration, dévoile bien plus que de simples clichés où règne une douce folie.

Il est des œuvres où la technique importe peu, l’intérêt résidant ailleurs. Mais pour certaines, souligner le procédé plastique est primordial, à l’image des clichés de Lea Lund actuellement présentés aux galeries grenobloises Ex Nihilo et Pygmaphore. Car le fait que les photographies dévoilées pour l’exposition Nomades ne tiennent pas du photomontage révèle davantage que la qualité de la mise en scène. C’est aussi la pertinence artistique établit dans et hors de l’œuvre qui est mise en exergue.

Parcourant la France, l’Allemagne ou encore la Suisse, le duo s’amuse ainsi avec l’architecture urbaine. C’est alors en négatif qu’apparaît Erik K, le modèle, rompant les lignes de fuite de l’environnement citadin ou suivant des perspectives infinies. Pris sur le vif en train de sauter ou posant avec humour, la silhouette du dandy au chapeau ne s’intègre pas dans le paysage ; il semble que le tableau se soit construit autour de lui.

Intimité artistique

Une alchimie photographique qui offre des images empruntes de surréalisme, pourtant captées dans la réalité de l’instant. Se dégage alors de cette série une sorte de folie absurde, une incongruité du visuel séduisante. Toujours solitaire, le modèle demeure énigmatique et intrigant.

Quant au portait de couple, c’est une autre poésie qui s’écrit, mais toujours en noir et blanc. Comme échappées du début du siècle dernier, les images plongent dans une esthétique vintage qui flirtent avec un exotisme décalé, et une théâtralité propre à la photographe, qui s’inscrit au fil des pellicules dans son œuvre.

Nomades, aux galeries Ex Nihilo et Pygmaphore, jusqu’au samedi 1er octobre

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