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Épreuves sculpturales

Avec son exposition à l'Espace Vallès, Claire Dantzer explore une nouvelle facette de son travail. Rentrant de plain-pied dans le volume minimaliste, elle dévoile un subtile ensemble de sculptures inversées grâce auxquelles elle sonde la lumière.

Alors qu'au début de sa carrière Claire Dantzer faisait de l'oralité et de la bouche le point de départ de sa recherche plastique, notamment à travers la performance et le dessin, elle semble avoir pris ces dernières années une nouvelle voie. Son exposition Ne le dis à personne, actuellement à l'Espace Vallès, apparaît comme un véritable manifeste de sculpture minimale. Un intitulé qui pourrait cacher les craintes de l'artiste dans cette nouvelle expérimentation artistique. Même si l'exploration mérite encore un peu de maturation, les propositions dévoilées sont pourtant subtiles et intrigantes. À la manière d'un Michel François présentant des sculptures « inversées » lors d'une exposition en 2012, Claire Dantzer a opéré un renversement de la sculpture en la plaquant au mur. Recouverts de feuilles d'argent et d'or, les panneaux s'affichent tels des tableaux encadrés par des tubes fluorescents, image réversible du piédestal. Un matériau qui ouvre en parallèle une recherche sur la lumière, non sans rappeler Dan Flavin, artiste minimaliste américain connu pour ses sculptures néon. À l'étage, deux œuvres anciennes sont présentées à côté du Paysage sous vapeur de mercure (2015), installation qui prend alors une résonance particulière avec les portraits de cannibales intitulés Pour mieux te manger mon enfant (2007), tel un doux cauchemar en forêt.

Ne le dis à personne, jusqu'au samedi 31 octobre, à l'Espace Vallès (Saint-Martin-d'Hères)

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