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Avoir ou ne pas avoir

Pour la galerie Showcase, Triin Tamm a imaginé une œuvre jouant à la fois sur le texte et sur l'art. Une approche qui doit être envisagée dans sa globalité, l'artiste établissant au fil des pièces de multiples détournements pour révéler l'absurdité d'une société esclave du temps et du travail.

Véritable fenêtre sur travail, la galerie Showcase, simple vitrine en pleine rue, doit être envisagée comme un aperçu artistique d'une œuvre bien plus grande. Sa nouvelle exposition I have to work est plus que jamais un échantillonnage d'une pratique plastique qui s'établit sur le long terme. Derrière un tableau noir sur lequel est inscrit à la craie blanche de manière répétitive « I have to work » se cache l'Estonienne Triin Tamm. Née en 1982, l'artiste développe un art centré sur la confusion et le détournement des codes qu'ils soient sociétaux ou liés à la création. Suivant une logique intrinsèque à sa démarche, elle constitue une œuvre globale envisagé comme un panorama sonore ou matériel qui se dresse contre l'injonction du travail dicté par le monde moderne et prône un geste de la non productivité. Rendant souvent hommage à l'artiste Mladen Stilinovic également, elle a conçu I have to work en prenant le contre-pied d'une œuvre de ce dernier intitulée I have no time. Dès lors, diverses lectures sont possibles : est-il question de prendre le temps ou de le perdre ? D'avoir du travail ou de ne pas en avoir ? Le jeu sémantique et la mise en parallèle des deux œuvres renvoient à l'absurdité, directement liée à une ère contemporaine déboussolée par un système où le travail, le temps et les perspectives n'ont plus de sens.

I have to work, jusqu'au dimanche 30 août, à la galerie Showcase

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