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Photographie picturale

Usant de la photographie comme si elle peignait, Christine Coblentz traque la lumière et la couleur pour des séries entre figuratif et abstraction dont le rendu, à la fois mélancolique et lumineux, plonge le regard dans la beauté de l'éphémère.

Qu'il soit question de la lumière ou de la terre, Christine Coblentz mène la même quête photographique pour les deux séries présentées actuellement à la galerie Pygmaphore : trouver des formes créatrices éphémères. Du rond solaire qui se meut sur le sol au fil des heures aux coulées de sable colorées balayées par le vent, l'artiste capte un instant dans lequel la lumière s'évapore, comme insaisissable. Mais ces clichés vont au-delà d'un simple alignement d'images séduisantes. Intitulée Photographisme, l'exposition dévoile un premier ensemble pris dans un lieu désaffecté sans autre indication que les rayons du soleil qui s’immiscent à l'intérieur. À travers une bâche, un rideau ou un couloir, les faisceaux, blancs ou jaunes, apparaissent à la fois spectraux et lumineux, créant une ambiance mélancolique. Sans retouche, Christine Coblentz saisit l'essence d'une matière fuyante ou en dégradation pour un rendu pictural qui éclaire alors sur le titre Photographisme : un jeu entre la photographie et la peinture, à la frontière du figuratif et de l'abstraction. La deuxième série, légèrement moins puissante, explore une carrière où les nuances deviennent des paysages abstraits dont chaque ligne semble avoir été tracée par un pinceau. La lumière et la couleur apparaissent alors comme les sujets d'études artistiques, sur le fil de l'histoire de l'art.

Photographisme, jusqu'au samedi 30 mai, à la galerie Pygmaphore

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