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La vie est un art

La question de l'intime dans la sphère commune est le point de départ d’une résidence de cinq artistes et étudiants-artistes dans différents secteurs de Grenoble, qui a abouti à l’exposition Privé public à la Plateforme. Avec des œuvres sociales dans lesquelles l’autre se réapproprie son quartier ou tente dans le (re)définir.

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Passions éternelles. Le sous-titre de Privé public, nouvelle exposition à la Plateforme, porte en lui toutes les ambiguïtés que l’homme entretient avec son environnement urbain. Avec pour objectif de travailler sur le terrain, des artistes et étudiants-artistes de l’École supérieure d’art et de sesign Grenoble-Valence ont investi différents secteurs de la capitale alpine afin de créer un lien de proximité avec l’habitant. De cette résidence collaborative sont nés cinq projets très différents, tous dévoilés à la Plateforme, mais dans lesquels à chaque fois la voix est donnée à l’autre, ouvrant un champ de "sociabilisation" où l’art et la vie se mêlent.

Une vie qui s’exprime par la parole avec la performance initiée par Stéphane Billot, cherchant à remettre l’homme au cœur du quartier, à l’image de l’historien Pierre Rosanvallon et de ses récentes initiatives souhaitant faire de l’humain le cœur de la société. L’installation de Clara Blein-Renaudot, quant à elle, met en place une nouvelle sphère où les habitants d’un même quartier se retrouvent à tisser des liens jusqu’alors inexistants et pourtant possibles. Ces deux artistes permettent aux Grenoblois de se réapproprier leur quotidien urbain, tout comme Nina Trindade qui a travaillé sur l’imagerie personnelle de la ville. Un processus offrant à l’autre l’expérience de faire de son cadre public une zone intime et collective.

L’humain exposé aux médias

Les projets de Victor Brustet et Mohamed-Zacharia Hamideche s’inscrivent dans la même lignée, pourtant leurs propositions ouvrent un tout autre champ d’exploration dans lequel les médias dénaturent la topographie quotidienne et transforment, malgré elle, la population en entité virtuelle. À l’image des réflexions portées par la sociologue Nathalie Heinich dans L’art contemporain exposé aux rejets concernant l’œuvre de Christo à Paris, le citadin rejette son environnement ayant l’impression que le média se l’approprie contre son gré. Des œuvres qui soulèvent la question des images véhiculées par les mass-médias, déplaçant l’espace intime dans une zone surexposée.

Public privé, passions éternelles, jusqu’au samedi 13 septembre, à la Plateforme

via Le Petit Bulletin

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