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Nature mélancolique


Pierre Gaudu se nourrit de son art comme la terre se nourrit des saisons : il puise dans la matière, selon le temps. Artiste vagabond, si bien dans les médiums que dans le processus créatif, il clame son amour pour la nature à travers une série photographique de sentiers, agrémentée par quelques dessins à l’encre de Chine, réalisés en atelier. Et si le sujet peut paraître rudimentaire, cet aspect est gommé par la poésie et la force visuelle des œuvres.

Au gré de ses balades, Pierre Gaudu photographie le sol qui se dérobe sous ses pieds dans une perpétuelle recherche de lumière et de contraste. Les clairs-obscurs rivalisent avec les camaïeux ocre dévoilant des compositions naturelles en all over à la « Pollock » ou des illusions de peinture classique. Un travail plastique saisissant où la symbolique tient une part importante, à l’image du cliché Une question et une réponse dans lequel une branche sombre dialogue avec une trace lumineuse, métaphore de la mort et la vie.

Une tension artistique que l’on retrouve dans les dessins où l’écriture à la plume, délicate et fine, esquisse un univers floral et charnel tout en mouvement. Un nouvel espace d’expression qui fait écho inconsciemment, et en douceur, aux promenades de l’artiste.

Regarde où tu mets les pieds, jusqu’au samedi 28 juin, à la Bibliothèque Kateb Yacine

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