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Halos mystérieux

Inquiétantes mais hypnotiques, les photographies de Laurent Camarasa intriguent autant qu’elles fascinent. Mêlant technique numérique et outils argentiques défaillants, l’artiste opère un travail plastique sur la matérialité du support.

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Il brouille ainsi les pistes et la frontière entre la photographie et la peinture est de plus en plus ténue. Loin d’être le premier artiste à aborder ces questions, Laurent Camarasa cherche avant tout à tisser une narration qui tient de « l’hypnagogique », cette phase dans laquelle l’esprit se met en veille et crée des visions inconscientes. Un mode opératoire et une recherche sur l’imagerie presque freudienne qui produisent un univers sombre marqué par une lumière caravagesque. Fonctionnant le plus souvent par série, le focus lumineux dévoile le visage ou les mains des personnages. Une concentration visuelle qui permet de situer l’action sans la comprendre et d’installer au fil des clichés une ambiance mystérieuse, renforcée par le jeu des superpositions et du traitement du grain. Les couleurs semblent s’évanouirent dans le hors cadre donnant l’impression que les scènes sortent d’une autre époque, tel un souvenir. La photographie est cinématographique, avec une esthétique lynchienne, et révèle le désenchantement humain à travers un camaïeu poétique.

Laurent Camarasa, jusqu’au 26 avril, à la galerie du Losange

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