Nosfell in love
L’aborigène Nosfell a délaissé son monde imaginaire Klokochazia et a traversé plusieurs années de danse contemporaine, aux côtés du chorégraphe Philippe Decouflé pour la création Octopus, pour revenir sur Terre et déverser un nouveau son. Alors que ses précédents albums dépeignaient les aventures des personnages qui peuplent son univers légendaire, rythmé par un dialecte inventé par l’artiste lui-même, Amour massif effectue un tournant radical, et résolument plus accessible.
Le titre de ce quatrième album est significatif, et si Nosfell sort de sa mythologie personnelle pour courir les prairies fleuries de l’amour, il change également de cap dans l’écriture. En collaboration avec Dominique A et Dick Annegarn, le texte est abordé en français pour les ballades, tandis que l’anglais est préféré pour les chansons pop. Il est désormais possible de comprendre ce drôle d’oiseau, et c’est avec ravissement que l’on découvre sa plume, naviguant au milieu des chimères et du désir charnel. De nombreuses mues qui n’ont cependant pas atteint sa voix, qu’il continue d’utiliser tel un instrument aux notes infinies, explorant toujours plus la matérialité de son chant. Un goût de l’expérimentation qui rend la musique physique.
Nosfell, jeudi 10 avril à 20h30 à la Bobine