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L’homme, cet animal


La sauvagerie et la soumission sont les faces cachées de l’homme. Une part d’ombre que l’artiste Christopher Elliot entreprend d’étudier depuis quelques années de manière anatomique. S’offrant au spectateur sur fond noir, des scènes peintes, en rouge ou en blanc, dévoilent des groupes d’individus tantôt en pleine discussion, tantôt attroupés tels des moutons ou au cœur d’une bagarre. Des situations explicites ou marquées par une ambiguïté, se jouant des rapports de forces mis en place.

Les premières toiles fonctionnent sur cette ambivalence : en trio ou plus, les personnages se tiennent debout à un instant indéfini. Les seules données clairement perceptibles sont les émotions qui viennent transcender leur visage. L’étude du corps se focalise sur la bouche et les yeux, dont la finesse du trait crée une véritable déferlante de sensations, oscillant entre rage et inquiétude, avec une prégnance telle qu’une gêne se fait sentir.

Malgré cela, les œuvres captivent le regard car l’agressivité des actes s’efface au profit d’un réel exercice morphologique dans lequel le peintre tisse un mélange d’êtres saisissant, inspiration prise aux sculptures du Norvégien Gustav Vigeland. La lumière est travaillée en profondeur afin de ramener au premier plan l’expression des masses, témoignage d’un désordre humain.

Conditions humaines, jusqu’au 2 mars à Alter-Art

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