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Pastilles plaisir


La réminiscence exprime le souvenir vague de quelque chose, presque inconscient. C’est également le nom de la nouvelle exposition, captivante, à la Nunc Gallery. Douda, artiste mi-informaticien mi-peintre, offre un voyage dans son subconscient au moyen de portraits qui l’ont marqué mais aussi d’objets, aussi banals qu’une cassette audio ou qu’un Rubik’s cube. Et ce parcours visuel prend la forme même de la remémoration : sur une plaque de plexiglas, des grosses pastilles imparfaites esquissent une silhouette, image mentale floue, de plus en plus précise à mesure que les points se serrent et se chevauchent, pour finalement donner corps à cette pensée.

Jouant sur la déstructuration de l’image, on n’apprécie le portrait dans son entier que de loin. Mais lorsque l’on s’approche, on peut alors se délecter des couleurs subtiles qui remplissent les pastilles et des fins dégradés qui se mettent en place. Titre prémonitoire, la réminiscence propre à chacun finit par éveiller la mémoire et certains reconnaîtront alors directement la chanteuse Amy Winehouse, œuvre sobrement intitulée Amy, tandis que d'autres seront marqués par le regard transcendant d’Audrey Hepburn. Douda, ou le Seurat à l’ère numérique.

Réminiscence, jusqu’au vendredi 17 janvier 2014, à la Nunc Gallery

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